Le début de l'histoire a vu le jour en mars 2017, juste avant la naissance de ma fille " Soizic ". Au départ, j'avais l'intention d'écrire un conte rien que pour elle et mon imagination m'a amené à aborder cette saga avec deux genres : la fantasy et la romance.

On dit qu'il est très mauvais d'émerveiller ou d'illusionner un enfant parce que ça risque d'être brutal lorsqu'il se rendra compte de la réalité de notre monde. Mais au fond, même en vieillissant, ne gardons-nous pas en nous, cette âme d'enfant ?

En lisant ce que font les autres, en observant ce qui plait à la plupart des gens en général, j'en ai conclu que pas mal d'univers possède une soif de magie, une envie de s'évader l'esprit et de découvrir d'autres mondes. Sinon, pourquoi cette littérature de fantasy adaptée au cinéma plairaient à autant aux gens ? Je pense par exemple à Harry Potter, Le seigneur des anneaux...

On aura beau dire et beau faire, nous avons tous au fond de nous un besoin d'évasion. Certains vont lire, d'autres vont écrire ou sinon jouer aux jeux vidéos. Et puis, il y en a d'autres qui préfèrent partir loin de chez eux pour s'aérer ou sinon, faire régulièrement du sport. Les possibilités sont nombreuses pour s'évader !

  Avec l'année 2020 que nous avons vécus, effectivement, rester chez soi peut rendre fou tous ceux qui sont habitués à sortir constamment. Moi, j'ai cette chance d'adorer lire et de découvrir des centaines d'univers pour m'évader l'esprit. Mais, il ne faut pas se leurrer ! Nous avons tous des épreuves difficiles à traverser, des soucis comme des moments de joie, des victoires ... En tout cas, quand je peux inventer un monde imaginaire, par le biais de ma plume, je considère que c'est encore mieux ! 

 C'est pour ça que la saga " Justicia " a prise cette tournure et dans celle-ci, au-travers de certaines idées, je fais part de mon opinion sur notre société puisque j'en créé une, au fond. C'est une manière pour moi d'exprimer mes sentiments et parfois même d'extérioriser ce qui me stresse au quotidien.

En créant la carte du monde de Britannia, j'ai eu à un moment sous mes yeux comme des dizaines d'histoires à raconter pour émerveiller les jeunes adultes. Et contrairement à ce qu'on pourrait dire, pour moi, la magie, les pouvoirs féériques comme maléfiques, le merveilleux ne peut pas faire de mal y compris à un enfant. Au contraire, cela l'amène à travailler son imagination et si un jour, il se retrouve seul, dans la nature, en difficulté, il aura la faculté d'imaginer comment il peut s'en sortir avec peu de moyens au lieu d'attendre à ce qu'on vienne le sauver et au pire, finir par mourir. Je sais de quoi je parle, je suis passé par là. Car il m'est arrivé de me perdre en montagne et de me retrouver sous un orage menaçant en sachant, que je ne captais pas avec mon portable pour indiquer ma présence et que j'avais prévenu personne de mon escapade. J'ai conscience que ce n'était pas prudent, mais je m'en suis sorti. Comment ? En pensant à des personnages de romans qui se perdent et leur manière de se repérer pour retrouver le bon chemin.  

En ayant lu le tome 2 d'After, d'Anna Todd, j'ai repéré ce passage : 

" Ce qu'il y a de divin avec la lecture, c'est qu'on peut s'évader, on peut vivre des centaines de milliers de vies. Seuls les romans ont ce pouvoir, il n'y a qu'eux pour te changer de cette manière. "

  J'ajouterai même " À l'inverse d'un film qui  t'impose l'imagination du réalisateur, il te laisse libre d'imaginer, de ressentir, d'émouvoir, de rire, de pleurer. Le livre te fait vivre et il en vaut autant pour un lecteur que pour un auteur qui produit."

  Pour moi, il me suffit d'une photo, d'une chanson, d'une anecdote ou de moments douloureux comme joyeux et un livre peut prendre le jour.

En tout cas, je pense sincèrement que " Justicia " n'aurait jamais vu le jour si ma fille n'aurait pas pointé le bout de son nez, dans ma vie. À ses côtés, aujourd'hui, j'ai l'impression de vivre à peu près ce que traversent cette petite famille. Bien sûr, pour Loïc, Soizic et Laure, je m'inspire de mon vécu. Et si j'ai rajouté de la romance dans cette saga, c'est simplement pour indiquer à ma fille : " Tu sais chérie, tu peux avoir autant que tu le souhaites la tête dans les étoiles, mais garde tout de même tes pieds sur terre. "