Difficile d'émettre une critique sur une histoire que la plupart des gens connaissent. Beaucoup l'ont découverte au-travers du film, pour d'autres, cela fut le livre. J'avoue que je n'ai pas de souvenirs d'avoir vu le film de cette histoire et en la relisant, je l'ai redécouverte. La dernière fois que j'ai dû la lire, c'était quand j'avais 15 ans. Aujourd'hui, j'en ai 34, je n'ai donc pas le même regard.

En tout cas, cette gloire à laquelle l'auteur fait référence à l'égard de son père est d'une humilité incontestable. Sans Marcel, Joseph Pagnol serait certainement rentré bredouille. Il faut dire que l'oncle Jules ne lui faisait pas de cadeaux non plus. On ne peut pas être parfait dès une première sortie dans un domaine auquel on ne connaît rien. Néanmoins, l'oncle Jules reste quand même bon joueur puisqu'il garde une photo de ce double de bartavelle.

Personnellement, je ne connais rien au domaine de la chasse mais dans ce livre, on découvre beaucoup de choses là-dessus et j'imagine que depuis, cela a dû bien évoluer comme dans tous domaines.

J'ai apprécié particulièrement dans cette histoire, la fraternité entre les deux frères, les relations familiales. On remonte bien loin dans le passé mais quelle bouffée d'oxygène provençale ! Dans cette histoire, on se rend compte qu'on s'éloigne de plus en plus de notre humanité avec toutes nos technologies pour améliorer notre quotidien. Dans la famille de Marcel Pagnol comme dans la plupart de nos aïeux, il en fallait très peu pour être heureux et les relations qu'entretenaient les parents avec leurs enfants étaient si proches ! On vivait avec les moyens de bords car on n'avait pas le choix et l'on était tout autant heureux !

Un peu, avant la fin de l'histoire, je me suis un peu perdu dans les descriptions de l'auteur lorsqu'il se perd dans la nature. Je les ai trouvées par moment, assez longues. Néanmoins, on voit à quel point son père était instituteur et prenait soin de l'éducation de ses enfants, par les mots qu'il emploie dans son histoire, en sachant qu'il s'y trouve aussi passionné par eux.

J'ai apprécié cette phrase de l'oncle Jules : " Quand on n'a pas de chien, il faut avoir des enfants ". La gloire de mon père est une histoire que l'on doit à un enfant portant beaucoup de fierté et de respect pour son papa. Je terminerai donc en disant qu'elle est à lire bien sûr parce qu'elle est très instructive autant sur le plan de la chasse, de la nature que sur le plan familial.