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Une dédicace personnelle pour mes grands-pères.
Quand j'étais adolescent, il m'arrivait d'écrire une chanson à deux sous pour n'importe qui et, en même temps, elle était faite n'importe comment. Aujourd'hui, ma situation a bien évolué.Ce livre, je le dédie à mes deux grands-pères car déjà, je porte leur prénom dans mon identité personnelle. Et de plus, je me sens beaucoup plus proche d'eux que de mes grand-mères même si je les aime tout autant. Et quand je regarde ce que j'ai fait et ce que je suis devenu, je m'aperçois que j'ai pas mal de leur gêne dans mes veines.Commençons par Gérard. C'est le père de mon papa. Il est décédé, il y a quelques années. Il adorait les Hautes-Pyrénées, il était aussi très croyant. C'était un grand-père qui adorait marcher, observer la nature et la photographier. Quand j'étais môme, il m'avait permis de découvrir la Venise Verte et une réserve naturelle d'oiseaux sauvages. Il m'avait même offert des jumelles. Comme lui, j'adore marcher dans les Hautes-Pyrénées, je suis curieux de tout. J'aime bien monter dans les hauteurs et j'adore photographier. Quand il était plus jeune, il faisait beaucoup de vélo. Et puis, je me souviens qu'il passait beaucoup de temps à lire, à s'instruire. Il aimait aussi cuisiner et boire du bon vin. Aujourd'hui, j'ai récupéré une grande partie de sa bibliothèque où j'ai dedans une collection de Larousse sur les beautés de la France, la quasi-intégralité des livres d'Alexandre Dumas, une collection sur les différentes périodes de notre civilisation ou sur la géographie du monde. Bref, à mon tour, grâce à lui, j'ai de quoi m'instruire et m'occuper. Il peut être sûr que je prendrai soin de ses ouvrages.Hubert est d'un autre genre. Déjà, il est toujours en vie et tant mieux ! Lui, son plaisir est déjà de retrouver les copains au bar pour boire un verre. Il est toujours positif et possède sans arrêt une mine réjouie. Pour lui, la famille, c'est sacré. Ses frères et sœurs, il les adore plus que tout. À ses côtés, j'ai fait aussi pas mal de kilomètres à vélo et c'est un sport qu'il a pratiqué durant de nombreuses années. Lui aussi lit beaucoup. D'ailleurs, en ce moment, il est même en train de lire " Les montagnes du passé ". J'ai hâte de savoir ce qu'il en pense. Avec lui, on ne peut pas se promener dans la rue sans qu'il ne connaisse pas une personne. À de nombreuses reprises, nous avons été sur le bord de mer et Dieu sait que j'ai de nombreux souvenirs avec lui. Et surtout, je me souviens de nos parties de palais. J'adorais ça.Photo qui date de 2013 quand j'ai grimpé à vélo, le col du Hautacam dans les Hautes-Pyrénées. Mon grand-père, Gérard, lui, adorait les monter en voiture. Moi, j'aime bien, quand je m'en sens capable, les grimper en vélo pour mon père et pour ma fierté personnelle. Autrefois, mon papa avait remporté le titre de meilleur grimpeur en Vendée en cyclisme. Ne dit-on pas tel père, tel fils ?
Mes deux grands-pères avaient quelques points en commun comme le vélo, la pêche, la lecture. Quand j'ai commencé à chanter sur scène, à neuf ans, j'avais chanté Biche oh ! ma biche ! de Frank Alamo pour mon papy Gérard. Il avait même chanté avec moi, cette chanson, lors d'une fête familiale. Lors de mon premier concours, c'est par contre Papy Bébert qui est arrivé le soir, fier de voir son premier petit fils remporté un premier prix. L'un comme l'autre ont beaucoup compté dans ma vie. Il me paraissait normal de leur dédicacer cet ouvrage car ce que je suis devenu ne vient pas que de l'éducation de mes parents mais aussi de la relation que j'ai entretenu avec eux. Aujourd'hui, je trouve vraiment dommage de croiser des grand-parents qui n'osent pas prendre de nouvelles de leurs petits-enfants parce qu'ils sont en froid avec leurs enfants. C'est dramatique de voir si peu de dialogue. Mais à l'heure, où l'on pousse les gens à s'ancrer dans le numérique, dans un monde virtuel, plus rien ne m'étonne. On pousse les gens à se diviser et surtout à ne plus apprendre ou prendre le temps de se connaître, de se respecter ou même d'apprécier de partager du temps ensemble. Et c'est un peu ce que j'ai voulu démontrer dans cette histoire. Le numérique n'a quasiment pas de place dans " Les montagnes du passé ". Ce qui importe avant tout, sont les relations humaines bien plus enrichissantes à mon goût.
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